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ENTRETIEN AVEC SIHEM GHORAB PSYCHOLOGUE 🎙️

Photo du rédacteur: Clément ChaudierClément Chaudier

Dernière mise à jour : 13 mai 2022



Sihem, pouvez-vous s’il vous plaît, vous présenter ?


Je m’appelle Sihem Ghorab, j’ai 26 ans, je suis psychologue en libéral depuis maintenant 2 ans. J’ai une formation universitaire en Psychologie du Travail. La psychologie du travail regroupe l’ensemble des problématiques liées au monde du travail. Ce diplôme m’a amené à travailler, pendant 1 an chez Areva, en tant que psychologue du personnel sur des problématiques individuelles et collectives au niveau de l’entreprise (burnout, harcèlement…).


En parallèle de ma dernière année universitaire, j’ai suivi une formation au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) en clinique du travail à savoir la prise en charge des pathologies psychologiques consécutives au travail. Cette expérience chez Areva a été extrêmement enrichissante pour moi mais m’a conforté dans mon choix de me mettre à mon compte.


En effet, j’étais frustrée de ne pas pouvoir prendre en charge de A à Z les personnes. Il faut savoir que le psychologue du personnel n’a pas autorité pour entreprendre des suivis psychothérapeutique. Il s’agit principalement de soutenir les salariés puis de les réorienter vers des confrères. Avant de me lancer dans l’aventure libérale, j’ai voulu me former à une psychothérapie spécifique afin de proposer le meilleur accompagnement possible pour mes futurs patients.


Une psychothérapie est un ensemble d’outils dans un domaine précis pour prendre en charge les problématiques psychiques des personnes.

J’ai choisi de m’orienter vers la thérapie des schémas à laquelle j’ai été formé pendant 1 an. Cette thérapie m’a permise d’élargir mon champ d’action. Aujourd’hui, j’accompagne les adultes (plus de 18 ans) dont les problématiques ne découlent pas forcément du travail.


Quelles raisons vous ont poussé à devenir psychologue ?


Les raisons qui m’ont poussées à devenir psychologue sont multiples : mon envie irrépressible d’être utile. Je souhaitais me lever tous les matins et me dire « aujourd'hui je vais aider des gens à aller mieux ».


Mon choix d’exercer en libéral a été guidé ensuite par ma frustration de ne pas pouvoir pleinement accompagner les personnes qui venaient me solliciter. Ma contribution devait être plus concrète. D’autre part, j’aspirais à plus de liberté dans mon travail : je voulais m’organiser comme bon me semble, travailler à mon rythme et sur des problématiques uniquement liées à la psychologie.





Quelles sont les principales raisons pour lesquelles les personnes viennent vous consulter ?


La clientèle en libéral regroupe ce qu’on appelle du tout-venant c’est à dire tout ce qui est en dehors de la psychose.

Concrètement, il s’agit de la population française ne souffrant pas de pathologie mentale de type psychotique.

C’est ni plus ni moins la population classique. Les motifs de consultation sont principalement la confiance en soi et l’estime de soi. De manière globale, il s’agit des problématiques qui touchent ce qu’on nomme la famille des relations interpersonnelles. Les relations interpersonnelles sont les liens qui régissent une relation entre deux individus (couple, ami, collègue…).


A qui s’adresse la psychothérapie ? Faut-il nécessairement souffrir de problèmes graves pour consulter un psychologue ?


Il faut vraiment sortir de cette représentation du psychologue qui fait peur. L’un des clichés que j’entends le plus est le suivant : « Je ne vais pas voir un psychologue car je ne suis pas fou ».

Le fait de consulter un psychologue n’a strictement rien à voir avec la démence ou la folie. Chaque personne connaît des moments dans sa vie où elle va être confronté à des situations difficiles pour lesquelles elle n’aura pas les outils pour lutter.


Dans cette configuration, chacun a besoin d’une personne extérieure pour être accompagnée et soutenue afin de réfléchir à comment se débarrasser de ce problème.

Tout le monde doit s’introspecter car c’est nécessaire pour l’épanouissement personnel. Il ne s’agit pas d’une preuve de faiblesse mais bien au contraire d’un acte d’une immense bravoure.

 
 
 

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