On observe, de manière trop fréquente, des personnes choisir un psychiatre au détriment d'un psychologue pour les mauvaises raisons. Pourquoi ? Quels sont les dangers ?
Comment l'expliquer ?
Les consultations chez le psychiatre sont remboursées par la Caisse d’Assurance Maladie. L’accès au soin via un psychiatre, qui est un médecin, est donc rassurante. En effet, le remboursement des séances est très confortable notamment lorsqu'on possède un budget limité.
Une pratique courante
Cependant, cette pratique qui se généralise est dangereuse car elle mélange psychologie et psychiatrie.
Pour rappel, la psychiatrie est une spécialité médicale consacrée à la prévention et au traitement des maladies ou troubles mentaux. Il s'agit ici de la schizophrénie, la bipolarité, la dépression (et non l’état dépressif), le trouble borderline…
Psychologues VS Psychiatres
Les troubles mentaux sont donc bien différents des motifs de consultation dit "classique" tels que :
le manque de confiance en soi
la tristesse passagère
le deuil
le stress, l’anxiété
les peurs ou blocages
Les patients qui consultent pour ces motifs de consultation sont dit « tout-venant ». Néanmoins, on constate que près de 50 % des patients consultent un psychiatre pour des motifs de mal-être diffus ou troubles de l'anxiété majoritairement liés à l'environnement personnel (vie de couple, famille, travail…).
Potentiels dangers
Au-delà de l'aspect financier, la personne qui consulte un psychiatre plutôt qu'un psychologue prend un risque pour sa santé physique. Le premier risque est de se voir prescrire des solutions médicamenteuses disproportionnées à son cas à travers les fameux antidépresseurs ou anxiolytiques.
Effectivement, consulter un psychiatre comporte un risque de se retrouver sous prise de médicaments. Les anxiolytiques ne sont pas compatibles aux personnes avec un rythme de vie " classique " : métro, boulot dodo.
Traitement disproportionné
Quoi de plus navrant que de voir des individus exténués à cause de médicaments puissants censés annihiler des souffrances extrêmes qu'ils n'ont pas. Au-delà de la question de la douleur, il s'agit d'une question de rationalité.
Prenons comme un exemple un sportif. Ce dernier se retrouve victime d’une élongation musculaire suite à une compétition. Même si la douleur de la déchirure peut parfois avoisiner celle de la fracture, en aucun cas, il ne va se faire poser un plâtre.
L'importance du diagnostic
C’est pareil pour la psychologie et la psychiatrie. La psychiatrie est une discipline formidable pour les personnes qui souffrent de troubles mentaux ou sur le point d'être diagnostiqués.
Effectivement, le diagnostic d'un trouble peut parfois prendre du temps. Les personnes qui ne savent pas encore qu'elles sont malades peuvent parfois hésiter.
Faire attention
À l'inverse, une personne souffrant de troubles mentaux ne peut pas être suivi uniquement par un psychologue. Ce dernier peut toutefois venir en complément.
En effet, les psychologues ne sont pas formés pour prendre en charge des individus avec des troubles de la personnalité sévères telles que la schizophrénie. De plus, certains outils thérapeutiques tels que l'hypnose par exemple sont fortement susceptibles de détériorer l'état psychique du malade.
Prise en charge
Toutefois, le psychologue se rend compte généralement rapidement lorsque l'état d'un patient ne dépend pas de son ressort mais de celui de ses collègues psychiatres. Il est évident également que les personnes représentant un danger pour elles-mêmes ou les autres doivent en priorité consulter un psychiatre car leur état nécessite un suivi médical.
En revanche, les personnes avec des problématiques d'ordre relationnel, émotionnel ou personnel votre place est chez le psychologue. Par pitié, si vous désirez consulter un psychiatre faites-le parce que vous souffrez et non parce que vous voulez économiser.
À toi de jouer 🧠
Si tu souhaites sauter le pas afin de trouver le psychologue qui te correspond, tu peux faire une demande de recommandation personnalisée.