L'alliance thérapeutique est une notion fondamentale. Selon certaine étude, les chances de succès d'un thérapie repose à 85% sur l'alliance thérapeutique. Pourtant elle n'est pas simple à construire et repose souvent sur des compromis subtiles et délicats.
Rappel des faits
L’alliance thérapeutique possède de nombreux avantages. Cependant, cette relation entre le psychologue et le patient est compliquée à instaurer et surtout à maintenir.
Il est important de rappeler deux éléments clefs. Tout d'abord, l’alliance thérapeutique représente une grande partie de l’efficacité d’une consultation.
De plus, l’alliance thérapeutique est composée de 3 grands piliers :
les objectifs
les engagements de chacun
la qualité du lien (confiance, respect, confidentialité, compréhension, jugement…)
Facteur humain
L’alliance thérapeutique est compliquée à trouver car elle repose sur un équilibre entre deux humains. Or, le propre et la beauté même d’un équilibre réside dans sa complexité et son incertitude.
En psychothérapie, cet équilibre est d’autant plus complexe qu’il intervient dans une logique de don (donner, recevoir, demander) qui nourrit la relation entre le psychothérapeute et son patient.
Donner et recevoir
Au cours d’une même séance, le psychologue et le patient à tour de rôle reçoivent, prennent et demandent (conseils, questions, explications, temps, l’argent, attention…).
Dès le début, le psychologue doit assumer sa position d’autorité professionnelle d’aidant tout en offrant une marge de liberté et d’initiative au patient qu’il puisse s’exprimer et s’approprier sa thérapie.
Trouver le juste milieu
D'un côté on prend en imposant un cadre thérapeutique avec des règles et de l'autre on donne en laissant le patient acteur de sa thérapie. C’est cet équilibre entre deux rapports de force qui rend l’alliance thérapeutique dure. Et c’est là que les choses peuvent se corser.
Dans toute relation de soin, il est indispensable de donner à ceux qui sont en souffrance.
Néanmoins, ce don doit être réciproque sinon il place celui qui reçoit en position de dépendance et de faiblesse.
La question de l'argent
Le paiement est un exemple d’équilibre thérapeutique. Sans le paiement des séances, la notion même de patient n’existe plus.
La relation devient déséquilibrée car l’aidé devient totalement tributaire au sens premier du terme (soumis à une autorité) de l’aidant. L'argent permet au patient de devenir à son tour donateur et de maintenir l’équilibre thérapeutique.
Cependant, il peut arriver dans certaines situations que l’équilibre entre donner et recevoir soit stoppé mettant ainsi en péril le relation thérapeutique.
DONNER
De manière involontaire, le psychologue peut parfois arrêter de donner au patient ce pour quoi il vient consulter : les conseils, l'écoute attentive, la prise de note ou l'attention.
Cette négligence involontaire se matérialise par :
l'oubli de prise de note
la répétition d'une même question
l'absence de proposition de nouvelles pistes de réflexion
du retard
RECEVOIR
A l’inverse le psychologue peut se trouver dans la situation où il cesse de recevoir ce que le patient lui confie. C’est le cas lorsque le psychologue refuse d’examiner une information du patient en la considérant comme non pertinente pour le processus de soin.
Par exemple, le fait de ne pas tenir compte des remarques du patient quant au cadre proposé (rythme des fréquences, méthode de travail…).
GARDER POUR SOI
Dans cette situation, il s’agit de ne pas rendre au patient ce qu’il donne. Si le psychologue reçoit quelque chose, il se doit de rendre en retour.
Si le patient pose une question il est du devoir du psychologue de valoriser cet intérêt par une explication détaillée. Sans réciprocité, le fait même de donner ou recevoir perd son sens.
Un rôle complexe
Plus globalement tout manque de communication du psychologue est un acte potentiellement nuisible pour le lien thérapeutique. Ces situations soulignent la complexité du rôle de psychologue et nous montrent que rien ne remplace son accompagnement thérapeutique surtout pas les amis ou la famille.
Toutefois, le patient peut aussi nuire à la relation thérapeutique.
L'influence du patient
Le manque d’investissement, la paresse, la mauvaise foi, la rétention d’information ou la non application des conseils sont des éléments nuisibles à la relation thérapeutique qu’on retrouve souvent chez le patient.
Que retenir ?
L'alliance thérapeutique est donc essentiel pour la réussite d'une thérapie mais repose sur un équilibre complexe car exigeant.
Le psychologue et le patient doivent jouer pleinement leur rôle qui consiste tour à tour à donner et à recevoir en fonction du besoin tout en respectant la parole de l'autre
À toi de jouer 🧠
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